lundi 1 avril 2013

Le grand Rhône à Avignon (jour 2)

5h35 j'ouvre un œil et éteins mon réveil réglé à 5h45. J'attends tout de même 5h45 pour ne pas déranger dans leur sommeil les autres pêcheurs.
Et finalement quand je décide de sortir de ma chambre, je m'aperçois que Jean Claude est déjà sur le pied de guerre.
On déjeune et se prépare rapidement. Puis après avoir pris le stocke d’appâts, on s'engouffre tous dans le 4x4 de Jean Claude direction le Rhône bien sûr.
Une fois garé près de l'embarcadère, tous le monde commence à décharger. Quand soudain Nico qui était le premier sur le ponton nous dit qu'il n'y a plus le bateau !
Au début je n'y crois pas et avec Vincent on se dit que Nico est farceur ce matin; Mais Jean Claude lui se fige et à son attitude nous comprenons vite qu'il y a un gros problème.
Les histoires de veille au soir, reviennent soudain à nos esprits... La semaine précédente Jean Claude nous avait raconté qu'il avait faillit perdre son bateau car personnes mal intentionnées avaient décroché son bateau.
Sauf que cette fois-ci nous craignons tous une escalade. Le bateau est un peu plus loin échoué sur la berge au milieu des arbres qui plongent dans le Rhône.
Vincent est le premier à aller dans la végétation pour voir le bateau; On en le voit pas, un craquement de branche se fait entendre et plouf ! C'est Vincent qui est tombé dans l'eau; Heureusement pas de bobo, mais le bateau est bien envasé. Je rejoins donc Vincent pour l'aider à pousser le bateau. Nous voilà tous les deux dans le Rhône à 6h30 du matin à pousser un bateau. Heureusement  nous sommes en août l'eau est plutôt chaude.
Finalement, je finirais en nageant derrière le bateau pour le ramener au ponton.
Là nous constatons que les cordages ont été coupés au couteau, après inspection le bateau n'a rien et les équipements sont toujours là.
Finalement à 7h30 nous embarquons sur le bateau pour débuter notre journée de pêche, mais avec une certaine contrariété et inquiétude  A ce moment tous les scénarios trottent dans nos têtes, y compris celui du sabotage. Heureusement il n'en sera rien.
Dans mon for intérieur, je regrette d'avoir prit les histoires de Jean Claude la veille comme du folklore halieutique...

Nous regagnons les premiers postes à silure, mais la concentration n'est pas tout à fait là, après cette mésaventure... Le vent souffle pas mal et nous empêche de faire de dérives correctes.
Il faut donc trouver des endroits abrités.
Après analyse de la situation Jean Claude réussit à localiser une zone au calme et l'on commence réellement à pêcher.
Les silures sont éparpillés et il n'est pas facile de les localiser. Mais ils sont bien là, et les queues de silures claquent à la surface.
Les silures sont tatillons et nous chipent des vers sans que l'on s'en aperçoive.
Mais finalement vers 10h je ferre un silure sur une touche très discrète. Le combat s'engage, c'est un beau poisson, il a de la puissance. Mais ce n'est pas un poisson d'1m80. Il viendra assez rapidement à la surface et je m'apercevrais qu'il a été piqué sous le ventre.
Ce poisson venait frôler ma ligne pour chiper mes vers mais cette fois-ci j'ai été plus malin que lui.
Ce joli silure de 1m50 environ repartira directement sans être monté sur le bateau pour ne pas l’abîmer plus.


Jean Claude nous explique que le silure à un pouvoir de cicatrisation très important notamment grâce à son mucus qui protège très rapidement les plaies.
La journée de pêche commence bien pour moi, avec une nouvelle entrée dans le carnet de Jean Claude.

L'exploration des grandes fosses se révélera infructueuse (rien n’apparaît au sondeur...), aussi nous décidons de repartir en amont plein gaz !
Quelques kilomètres plus loin, d'énormes échos apparaissent, vraiment gigantesques, mais nous sommes passé dessus, donc inutile de perdre notre temps : nous passons notre chemin...

Direction le centre d'Avignon, nous longeons les remparts de la cité des papes, puis passons sous le fameux pont, la vue du bateau est magnifique !
L'heure du repas a sonné et nous trouvons une petite anse à l'ombre de grands arbres. Un solide déjeuner nous requinque et les discussions halieutiques vont bon train sur le bateau.
Jean Claude remarque un comportement anormal des canards postés sur la berge : aucun n'ose se jeter à l'eau; Faut-il en déduire la présence d'un gros prédateur dans les parages ?

Trêve de bavardages, nous reprenons la pêche en faisant une belle dérive le long de grosses péniches. Des montres hantent les lieux, et nous sommes tous très concentré. Quand soudain, Vincent ferre après avoir ressentit une lourdeur sur sa ligne. Banco, sa canne je courbe et un joli combat s'engage.
Après une à deux minutes le poisson fait surface, c'est un beau silure d'1m60 bien gras.
Vincent le saisi à main nue et le hisse sur le bateau. Le silure n'est vraiment pas content et n'a pas envie de se faire mesurer. Il nous le fait savoir en déféquant sur le bateau, une odeur pestilentielle nous incite à le relâcher au plus vite (après avoir fait quelques photos) et à faire un brin de nettoyage sur le bateau.



Nous entamons alors une très longue dérive qui nous mènera dans le grand Rhône. Le soleil est de plomb et les silures très tatillons, les touches sont imprescriptibles et nous nous faisons chiper nos vers...
Le fond est très accidenté et ne nous facilite pas le travail. Malgré tous nos efforts, nous n'arriverons pas à capturer de nouveaux silures.
La journée de pêche a été longue et il est tant de rentrer au gîte. Pour moi, c'est la fin du séjour (alors que Nicolas et Vincent reste encore 3 jours) et c'est avec un pincement au coeur que je quitte l'équipe.
D'ailleurs, le lendemain, Nicolas attrapera un beau silure de 2m04 bien large.

Voilà donc comment mon séjour à Avignon sur le grand Rhône au côté de Jean Claude Tanzilli c'est déroulé. J'ai rencontré Nicolas et Vincent qui sont vraiment des personnes très sympas et j'espère les revoir pour partager notre passion commune.

Je repars donc des images plein la tête et une folle envie de continuer la traque du silure en espérant toucher peut être un 2 mètres...

La saison n'est pas finie, tous les espoirs sont encore permis ;-)






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