lundi 1 juillet 2013

Un silure trop gros pour moi

Mi-octobre j'ai vécu une aventure que je ne suis pas près d'oublier.
En fin de journée, je décide d'aller taquiner les silures sur la Saône avec mon float tube. Après une heure et demie de dérives infructueuses, je vois un gros écho sur mon sonar alors que je m'apprêtais à rentrer...
Je décide de faire une mini dérive pour repasser dessus. Et là, BAM une belle cartouche : le combat s'engage.
A ce moment ce que je ne savais pas que le combat allait durer 55 minutes et qu'il n'allait pas tourner à mon avantage.

Récit :


0'00 : La touche est virile, le poisson tient le fond et remonte de courant, je serre le frein et palme


5'00 : Je commence seulement à pouvoir pomper et à prendre de la tresse au poisson...






12'00 : Suite au passage de deux péniches, le poisson accélère et me tracte à contre courant.



19'00 : Je me met à la vertical au dessus du poisson et je force pour le décoller, mais la pression est telle que mon float tube commence à basculer... Je suis contraint de renoncer au passage en force. Il va falloir attendre un peu...


21'00 : Je décide de le combattre du bord, car j'ai besoin de reprendre mon souffle.


23'00 : Je me rends compte qu'il faut le combattre sur l'eau, sinon la partie est perdue d'avance. Je reparte sur l'eau.



30'00 : Je suis loin de maîtriser le poisson, j'ai de plus en plus de mal a maintenir la tresse en tension et il entrain le scion de ma canne dans l'eau.



40'00 : La fatigue me gagne, la nuit est entrain de tomber, je suis en nage et le moral qui commence à être atteint...

48'00 : Le combat fait rage, la nuit s'installe. En palmant comme un fou, j'arrive à lui prendre un peu du fil, comme si en palmant ça le faisait décoller...


52'30 : Je n'y vois plus rien, je suis épuisé et le poisson tire toujours. Il est trop dangereux de combattre sur l'eau, je décide de regagner la berge pour le combattre du bord.

54'00 : Je suis au bord et je ne peux rien faire, je subis la pression sans pouvoir gagner un centimètre de fil. La fin est proche et inéluctable.

54'48 : Je bascule en arrière dans l'eau, ma tresse vient de se rompre. Le silure a gagné. Étrangement, je suis soulagé, car mes souffrances s'arrêtent nettes.


Je ne connaîtrais jamais la taille et le poids de ce silure, tout ce que je sais c'est qu'il aurait constitué un record pour moi et qu'il m'a donné une bonne raclé; ça rend tout de suite plus humble envers ses valeureux combattants que sont les silures. Qui sait, peut être qu'un jour j'aurais la chance de recroiser son chemin...

Restez à l’affût ;-)