lundi 31 octobre 2011

Silure en canal

Pour le dernier jour du mois d'octobre je suis allé prospecter les berges du canal du midi. Une demie heure avant le couché du soleil, je commence donc mon action de pêche. Munie d'un lancer léger et d'un twister j'espère avoir quelques tapes de sandres.
Le canal est rempli de feuilles mortes et le fond de celui-ci est parsemé de petites branches. La pêche au lancer, n'est pas évidente dans ces conditions. Au bout de quelques minutes, il semble avoir des tapes. Mais avec tous les obstacles immergés, il n'est pas facile de savoir si ce sont des tapes réelles.
L'activité en surface est très calme, jusqu’à un gros "splash" près la berge opposée. J'insiste donc sur la zone, mais sans succès.
Alors de commence à élargir la zone de pêche et reviens un peu en arrière.
A ce moment, mon leurre se bloque et je pense avoir accroché une branche immergée, mais en tirant ma tresse se fait tracter et mon leurre reste collé au fond du canal.

Commence alors une bagarre assez violente, ma canne est plutôt légère et j'ai du mal à contenir les rushs du poisson. Très rapidement, j'abandonne l'idée d'avoir un sandre au bout de ma ligne. La puissance du poisson ne laisse pas de doute : c'est un silure.

Finalement au bout de quelques minutes, j'arrive à mettre au sec le silure.

Il s'agit d'un joli silure d'un peu plus de 90 cm de long. Il est jeune et en pleine santé; Sa jolie robe claire et sans cicatrices en témoigne.


En inspectant mon twister, je m'aperçois que l'hameçon a commencé à s'ouvrir. Mais le pire est l'état de mon émerillon à agrafe : l'agrafe est complètement ouverte.


Dans ces conditions, je peux m'estimé chanceux d'avoir réussi à sortir ce poisson.

dimanche 30 octobre 2011

L'anguille : la reine des emmêleuse

Ce week-end de la Toussaint, fût l'occasion pour moi de pêcher dans le Sud. La semaine précédente, de grosses pluies se sont abattues sur le Languedoc Roussillon et les rivières sont encore très hautes; Leurs eaux chargées de boue, sont teintées et très opâques. C'est dans ce contexte qu'a commencé mon week-end de pêche. La première après-midi est peu encourageante... Quelques tapes sur mes lombrics et escargots, mais rien de concluant, mis à part une petite Grémille.
La Grémille (appelé aussi perche-goujonnière) est assez rare, il s'agit d'un percidé. C'est une espère à part entière et non un croisement. On pourrait prendre ce poisson pour une perche en raison de sa morphologie. Cependant, sa robe n'est pas zébrée, mais mouchetée comme celle des goujons. Pour ma part, c'est la première fois que j'en attrapais une.
Le lendemain matin, je décide donc d'aller capturer des vifs dans la rivière voisine. La pêche n'est pas facile, car il y a beaucoup de courant et de nombreux tourbillons qui avalent mon bouchon, mais j'arrive tout de même à capture quelques vifs dans les zones épargnées par les tumultes.

L'après-midi, je me poste dans une zone de pêche que je connais bien et qui réserve souvent de bonnes surprises. Munis de vifs et de gros lombrics, je commence a pêcher avec deux cannes à fond. Mais très rapidement, je me limite à une canne tant le nombre de tapes est important. J'assiste alors à un vrai festival. Les eaux boueuses ont fait sortir les anguilles de leurs tanières et elles sont voraces. Les prises se succèdent. Des anguilles d'un beau calibre (en 50 et 80 cm de long) font plier le scion de ma canne pour mon plus grand bonheur.


Malgré la tresse que j'utilise ces anguilles arrivent à faire d'invraisemblables perruques, à force de se contorsionner en tous sens. Certaines d'entre-elles arrivent même à torde mes hameçons.

Au milieu de toutes ces anguilles, de jolis petits silures (d'une quarantaine de centièmes) me font même l'honneur de mordre.


C'est en inspectant l'estomac de l'un deux que j'ai constaté que l'alimentation des jeunes silures est aussi variée que celle des adultes. Malgré leur petite taille, il n'hésite pas à manger de petits oiseaux; Dans mon cas, probablement un moineau.

mercredi 27 juillet 2011

Pas de silure, mais des émotions

Aujourd'hui la rivière est en crue. C'est généralement une période propice pour la pêche, à condition de savoir où pêcher et d'avoir accès à ces endroits.
Vers midi je me faufile donc au bord de la rivière et commence mon action de pêche au poisson mort. Je commets d'entrée de jeu une imprudence, que je vais payer au prix fort...
Ma tresse à fait un vilain noeud plusieurs mètres plus haut de mon bas de ligne; Je décide donc  de le dénouer, mais sans relever la ligne (qui pêche donc activement). Et ce qui devait arriver, arriva... alors que je m'afférais à défaire ce noeud, je sens qu'il me manque du mou et tire donc sur la ligne; La réaction ne sait pas faite attendre, la tresse m'est arraché des mains et la canne est emporté dans l'eau ! J'ai juste le temps de l’attrapé au vol et de tenter un ferrage. Un poisson se débat et remonte à la surface et dans un gros bouillon arrive à se décrocher : raté.
Conclusion, toujours être en situation de réagir lorsque l'on a des cannes qui pêche activement.
Mais cela ne suffit pas toujours, il faut pêcher avec le bon matériel. La preuve, quelques minutes plus tard, un gros départ sur une de mes cannes : je ferre. Le poisson est piqué, mais avec une violence incroyable, il arrive à casser ma tresse (donnée pour une résistance de 17kg !).
Deux explications sont possibles, soit je suis monté trop fin, soit ma tresse présentait une épisure.
C'est donc sur ces deux échecs que je quitte mon endroit de pêche.

Dans l'après midi, je décide d'aller pêcher des vifs à la mouche. Le temps est chaud, il y a pas de vent et j'ai le plus grand mal à attraper des petits chevesnes, je ne touche que des gros... Je ramène deux gros chevesnes de 1kg500 et 1kg qui m'offre de très beaux combats.


Mais ce n'est pas ce que je suis venu chercher...
Finalement j'arrive à attraper  deux petits chevesnes qui feront l'affaire pour tenter le coup du soir au même endroit qu'à midi.

Arrivé une heure avant le couché du soleil, je relance mes cannes dans cette zone de calme de la rivière en crue. Quelques minutes plus tard, ma canne calée entre des racines et violemment emportée dans la rivière et je l’attrape au vol, puis plus rien... Je patiente donc, canne à la main. Quand soudain ma canne est tirée vers le large; Là je ferre avec force et le poisson est piqué, quand dans une rare violence j'entends quelque chose qui craque... Ma ligne se détend et je constate que mon hameçon a été complètement ouvert.

Il y a donc un gros poisson ici (probablement un silure) et je ne suis pas monté assez gros.
Je sais donc ce qu'il me reste à faire : revenir ici avant la décrue avec une canne montée en très costaud (tresse donnée pour 60kg et hameçon triple n°1).
Affaire à suivre !

Mise à jour du 28/07/2011 :
Finalement, j'ai trouvé des réponses à mes questions : il s'agit bien de silures. Ce soir j'en ai attrapé un petit de 70cm, mais je suis convaincu qu'il y a de plus gros.. La suite demain peut être ?

Mise à jour du 13/08/2011 :
Quinze jours après, à la faveur d'un soir sans vent, orageux et avec une belle lune, un jolie Silure de 95cm pour 8kg m'a rendu visite. Il y a donc bien de plus gros spécimens. Cela mérite approfondissement.

vendredi 15 juillet 2011

Une rivière sauvage

Aujourd'hui, je vais vous parler d'une rivière que j'affectionne particulièrement : l'Aude. Cette rivière est sauvage et encore préservée. 
Y pêcher n'est pas facile, car l'Aude est très difficile d'accès. C'est au prix de nombreuses prospections, que l'on finit par découvrir des "accès". 
Les rives de cette rivière sont par fois abruptes et c'est au prix de nombreuses piqûres en tout genres (orties, ronces, moustiques, aoûta, ...), que l'on arrive à se frayer un chemin au bord de cette rivière.
Sur les berges de l'Aude, on contemple un spectacle rare, la rivière est calme par endroit et rapide à d'autre, des arbres plongent dans l'eau. A d'autre endroits on verra de petites plages de sable fin, ou bien de gros blocs de pierre s'enfoncer dans l'eau. La nature luxuriante qui borde la rivière fait écran à tout bruit environnant et la calme est grandiose.


L'Aude est riche en poissons, vers sa source on trouve des truites, alors que plus bas on trouvera Sandres, Bardeaux, Carpes, Silures, Brèmes, Chevesnes, Gardons, Rotengles, Ablettes et Anguilles.

Même si cette rivière est poissonneuse, il est fréquent de rentrer bredouille tant les poissons sont méfiants.
C'est donc à force de patience, d'observation, et de technique, que l'on arrive à faire de belles parties de pêche.

Pour conclure, si vous avez l'âme d'un aventurier et que vous êtes un pêcheur accomplit, l'Aude est une rivière à découvrir.

lundi 13 juin 2011

Petite sortie au Silure

Ce soir je n'ai pas pu résister à la tentation d'aller prospecter les bordures du Rhône, pour trouver des Silures en maraude. 
Ce fut une bonne idée, car malgré un début de prospection à 20h30, après 100 mètres de prospection un beau Silure de 62cm m'offre une jolie bagarre sur mon lancer.

Cinq minutes plus tard et 20 mètres plus loin, une nouvelle attaque sur mon leurre souple, mais plus mole... Et là, un gros départ suivi dans les secondes qui suivent par une séries de coups de tête puissants. Puis plus rien, le Silure vient de se décrocher. 




Je ramène mon leurre et découvre la raison du décrochage : mon hameçon est ouvert...
Surement un beau spécimen, mais je suis incapable de dire de quelle taille. Je ne m'aventurerais pas à un pronostique, car j'ai déjà pris des Silures de moins d'un mètre et pourtant très vigoureux.
En tout cas, cette petite sortie s'est révélée fructueuse. Je sens que ce ne sera pas la dernière du mois de juin ;-)

samedi 14 mai 2011

Une sortie avec Jean Claude Tanzilli

Pour mon premier billet sur ce blog, je vais vous parler d'une journée de pêche que je trouve exceptionnelle.
Je qualifie cette journée de pêche d'exceptionnelle, car j'ai eu la chance de la partager avec Jean Claude Tanzilli qui est devenu une légende vivante, notamment par rapport à sa connaissance du Silure, mais pas seulement.

Donc ce 14 mai 2011, je retrouve Jean Claude Tanzilli au bord du Rhône en compagnie de trois autres pêcheurs sur le coup des 6h30 du matin.
Nous embarquons donc se le bateau de Jean Claude et après une première explication sur les techniques et sur le matériel que nous allons employer, nous prenons le large direction les fosses à Silures.
Très rapidement, nous essuyons les premiers départs et peu de temps après les premières prises (1m05, 90cm, 1m00). La journée s'annonce bien et déjà l’adrénaline est là.

Nous poursuivons donc notre prospection avec notre guide hors paire. Il est déjà 10h et c'est là que l'on prend deux autres silures plus gros (1m10 et 1m50). Malgré le niveau de l'eau bas, nous arrivons à sortir notre épingle du jeu :-)
Malheureusement le temps est très instable et à 11h15 nous sommes contraint de nous mettre à l'abris car la pluie est trop forte. Nous en profitons pour déjeuner tranquillement sous un pont, tout en discutant de nos différentes expériences.

Vers 12h30 nous reprenons notre partie de pêche et explorons des fosses encore plus profondes (19 mètres pour la plus profonde). De très gros échos font leur apparition sur l'echo sondeur.
Jean Claude ferre un beau Silure de 1m55 (environ 25kg), c'est le plus gros Silure que j'ai eu l'occasion de porter et croyez moi ce n'est pas si simple qu'il n'y parait.
Un peu après c'est un joli Silure de 1m20 que nous sortons avant que le ciel devienne menaçant. De gros echos font de nouveau leur apparition, tout l'équipage est sous tension, mais rien n'y fait, le 2 métre ne sera pas pour aujourd'hui...
Nous sortons encore deux silures (1m07 et 82cm) avant de rentrer sous une très grosse averse.

Nous sommes trempés jusqu'aux os, mais vraiment heureux. Voila ce que j'appelle un pure moment de bonheur : un guide exceptionnel, de la pêche, des belles prises (9 au total).
Merci encore Jean Claude pour cette journée.