mercredi 23 janvier 2013

Le grand Rhône à Avignon (jour 1)


Cet été j'avais rendez-vous avec une légende vivante dans le milieu halieutique : Jean Claude Tanzilli.
J'avais déjà eu l'occasion de pêcher le silure avec lui en 2011 vers Lyon, mais cette fois-ci le décors change puisque le séjour se déroule à Avignon, endroit où le Rhône est très large et offre donc un terrain de jeu très vaste.

J'ai rendez-vous à Sauveterre un petit village à côté d'Avignon dans un gîte spécialement réservé pour l'occasion.
Je dois y retrouver Jean Claude, ainsi que deux autres pêcheurs Nico et Vincent en fin d'après midi.
Nous somme le 15 août et le trajet de Lyon à Avignon en voiture s'annonce chargé. Je décolle donc en début d'après midi. Au début tout se passe bien, mais arrivé à Valence je trouve les bouchons.
Je prends donc mon mal en patience et sors le GPS pour emprunter les routes secondaires.
Au bout de quelques heures je finis par arriver au gîte, où je retrouve Jean Claude.

Je fais donc connaissance avec Nico et Vincent qui ont déjà installé leurs lits sur la terrasse pour dormir à la belle étoile. Après avoir déchargé mes quelques affaires dans une chambre du gîte, nous commençons à parler pêche (Jean Claude étant parti faire le ravitaillement).

Nico et Vincent sont arrivés en fin début de matinée (ils ont roulés de nuit), ils ont déjeunés avec Jean Claude dans un restaurant au bord du Rhône. Ils me montrent les photos de Silures qu'ils ont prises au restaurant. Et oui, ils ont réussi à attirer des silures avec des morceaux de pain : incroyable !
Les discussions vont bon train, d'autant plus quand Jean Claude revient.
Après un petit apéro, un repas sympa on a tous envies de se coucher pour être d'attaque le lendemain matin. Ma nuit sera entrecoupée, à cause de la chaleur mais aussi de l'excitation de la journée à venir.

Finalement à 5h45, tous le monde se lève, se prépare et puis direction le Rhône où le bateau de Jean Claude nous attend.
A 6h30, nous sommes sur le quai paré à embarquer. Une fois le ponton derrière nous, Jean Claude met les gaz direction un secteur plus au sud qui affectionne, après 25 minutes de navigation nous arrivons sur le site et il s'en est fallut de peu que l'on se fasse ravir la place par deux autres pêcheurs.

L'action de pêche débute avec quatre lignes et deux techniques différentes (leurres et verres). De beaux échos apparaissent sur le sondeur. Tout le monde est concentré car l'heure est propice et l'on a vraiment envie d'en découdre.

Finalement, il faudra attendre 9h30 pour avoir le premier poisson et c'est Nico qui ouvre le bal avec un vigoureux silure de 1m60. La touche et le combat ont été filmés en direct avec une caméra fixée à la canne : sensations garanties !

Nous ne sommes pas seuls et les deux pêcheurs dont je parlais précédemment nous suivent en dérive.
Mais ils n'auront pas la chance de sortir un poisson, finalement après plusieurs dérives ils décident d'abandonner et regagne leur mise à l'eau.


Comme nous sommes joueurs, nous les suivront pour prospecter des petites fosses nous loin de la mise à l'eau et là nous mettrons au sec un petit silure (inférieur au mètre) au nez et à la barbe des deux pêcheurs qui rentrent bredouille.


Ensuite, Jean Claude nous emmène prospecte de grandes fosses très profondes (entre 12 et 20 mètres de profondeur). Les fosses sont étrangement vides...
On finit par aller prospecter un peu plus bas, le moteur du bateau démarre et tous le monde remontent sa ligne, moi aussi mais avec un peu de retard. Et là, drame je rate le ferrage d'un poisson qui avait décidé d'attaquer mon leurre à la dernière seconde...

Je rage, et je peste intérieurement ! Les postes en aval, bien que très vaste ne nous apporterons pas de poissons, alors nous décidons de repartir vers les mythiques piles du pont TGV.

Le site est grandiose, il fait très chaud et c'est le début de l'après midi. Nous remontons en amont du pont pour opérer des dérives entre les piles. La manœuvre doit être bien calculée pour ne pas heurter les piles et ne pas effrayer les poissons très éduqués à cet endroit.
Pour ne rien arranger les choses, un petit vent s'est lever et il faut utiliser l'ancre flottante pour ne pas dériver trop vite.
Entre les piles il faut être très attentifs car le fond est jonché d'obstacles, mais c'est sûr : les silures sont tapis là-dessous. Jean Claude pêche la tresse à la main et frôle les obstacles pour tenter les silures. Et soudain en sortie de dérive, BAM ! C’est la touche. Jean Claude ferre le poisson et me met la canne entre les mains.

Après une prise en main un peu chaotique de ma part, le combat commence à tourner en ma faveur. Le matériel dont nous disposons nous permet de sortir l'autorité le poisson de la zone encombrée. Au bout de quelques minutes le silure dégaze, et l'on voit apparaître cette énorme masse. Le silure fait 1m80 et nous sommes tous euphorique, tout particulièrement moi qui le tiens au bout de la ligne.

Maintenant, il faut le hisser sur le bateau, mais le silure en a décidé autrement et il ne se laisse pas faire.
Je reste patient et ne prend pas de risque (avec les triples employés un accident est vite arrivé).
Finalement, j'arriverais à le saisir par la mâchoire inférieure et à le montrer sur le bateau (le bateau de Jean Claude est plus haut que la normal, ce qui rend cette étape plus sportive). Le silure est soulevé, pris en photo, puis mesuré avant d'être relâché.


La journée de pêche s'achèvera une heure plus tard mais sans nouveau poisson.
Je suis sur un petit nuage, même si j'aurais aimé sortir un poisson ferré par mes soins.

Nous rentrons donc au ponton où l'on laissera le bateau pour rentrer au gîte avec le 4x4 de Jean Claude. Là se sera douche, repos, visionnage des photos et vidéos de la journée.

Puis viendra le moment du repas : apéro, grillades, histoires de pêcheurs...
Jean Claude est intarissable et nous raconte ses mésaventures, dont certaines (je l'avoue) me paraissent plus tenir du folklore halieutique...
Sur ces bonnes paroles nous regagnons nos couchages pour être d'attaque le lendemain.

Voilà donc le récit de ma première journée de pêche en Avignon, la suite du séjour fera l'objet d'un autre billet : très bientôt.

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